Lyrics Jakbrol – Village

Village Lyrics – Jakbrol

Singer: Jakbrol
Title: Village

Mon village, il a des airs des années trente
Et s’il peut paraître élégant
C’est qu’il tend de larges plaines
À jamais privées de gens

Dans un village, on a la rage de ne jamais partir
Comme si, l’Eldorado, on l’avait déjà sous les grolles
On perd tous ses repères parce que les jours se ressemblent
On sait ”où”, ”comment” mais on ne sait jamais vraiment ”quand ”

Dans les bars, il y a des ivrognes
Mi-homme, mi-tabouret
Lеur morale dans leur verrе, la lèvre avide
Qui aiment parler de la vie surtout de la leur

À une barmaid qui joue au psy ou à la mère
Car elle-même à perdu son fils et se retrouve avec trop de cœur
Dans un village, il y a des visages qui pourraient être beaux
S’ils n’étaient pas marqués par la vie

Ou par l’alcool ou par l’ennuie
De voir toujours la même chose
À les voir vivre, on dirait qu’ils se reposent
Il y a des espèces de grosses merde qui font de la chasse

Dans un village, il n’y a la conscience de rien
On traite les noirs de singes, de boukaks
Et les charclos comme des chiens
Après tout «on est chez nous»

Et «chez nous», on ne veut pas voir
Que c’est pas toujours très beau
Et qu’il y a de la merde sur le trottoirs
Qu’il y a un trou de trente mètres de profondeur

Que l’on a rebouché avec des déchets ménagers et des écrans
Personne ne fait d’étude car personne n’en fait jamais
On a trop tôt le souci de la tune, on accumule la richesse
Car la richesse, c’est l’argent; et que la vie, c’est très cher !

On passe de l’enfant à l’adulte directement
On vit pleinement ses rêves, parce que le rêve
C’est de parfaire son image
L’image d’une vie saine et bien rangée

Rangée par paquet de cinq, encastrée sous un toit
Un homme, une femme, un chien
Deux enfants et l’affection dans cet ordre là
Dans un village, il y a des classes divisées par deux

Où l’on apprend qu’à moitié une parodie d’orthographe
Où tu passes la récré sur un tarmac qui pue la pisse
À shooter dans une bouteille
Qui est arrivée là par hasard – ou peut-être pas

Et dans la salle des fêtes, la fancy-fair n’était, au fond, qu’un grand malaise
Parce qu’à dix ans à peine, on apprenait l’humiliation
De danser sur du Jordy avec des plumes, des chapeaux
Maquillés comme des travelos pour des parents qui trouvent ça beau

Dans un village, il y a une rumeur qui salit tous ceux qui demeurent
Pédés, noires, juifs, les trisomiques et les chômeurs
On s’ennuie tellement qu’on s’invente une vie
On vit comme on se vante, on attend la rente mais on ne tente rien

“En plus, il parait qu’en juin, ils vont construire des habitations sociales
Et les habitations sociales, ça, c’est bien un truc d’arabe !
Du coup on casse dans les travaux” Il y a des gros cons qui déménagent
Ou qui te parle de fusil à pompe

Il y a une famille dans la misère, en caravane, et qu’on aide pas
Parce qu’il paraît que la mère
Elle se tape tous les mecs qui trompent leur femme
Et comme dans un village, tous les mecs trompent leur femme

Et ben les femmes du villages ont dit que cette femme-là c’est une salope
On vit jour après jour sans voir où la vie nous mène
On clej tous les jeudis dans une épouse que l’on ne trouve pas belle
Et leur ventre s’avance et leurs fesses s’éloignent

À les voir, je dirais qu’il veulent fuir…
Samedi soir, dans la salle des fêtes, il y a DJ Max
Il a le casque et puis la veste et investit dans des lumières
On arrive sur Animals, on boit sur Sapé comme jamais

On se tape sur des chansons Disney
Et tout le monde s’aime sur les lacs du Connemara
Début de soirée, personne ne se parle car personne n’est bourré
Mais bourré, ça se met des doigts (même au beau milieu de la salle)

Deux pecs sur une panse à bière et fières de s’atteler à l’effort
Le dimanche est un soleil qui pue la bière sur une buvette qui pue la bière
Et des parents qui suent l’enfer pour des gosses en Total 90
Qu’ils tapent au sport pour qu’ils arrêtent d’être obèse

En récompense d’une pizza qui pue la bière
Sur l’étagère, il y’a des trophées, des chips Aldi périmées depuis 2002
Une photo des jours heureux où il y avait du monde au tournoi
Dire qu’aujourd’hui, cela n’existe plus que dans la mémoire

D’un alcoolique que son public n’écoute même pas
Mon village, il a des airs des années trente
Et s’il peut paraître élégant
C’est qu’il perd sans tenter sa chance

Qu’il reste pesant dans l’absence
Rance et blessé par le temps
Le temps presse mais pourtant
Il pense être au présent

Pensant rêver, il s’exerce à rester
Toujours le même soir d’été
Toujours la même nuit d’hivers
Qui pisse dans la cour d’école maternelle

Une main sur la bite, une autre sur sa bouteille
Mon village, il a des airs des années trente
Et s’il peut paraître élégant
C’est qu’il tend de larges plaines

À jamais privées de gens ?
– À jamais privées de gens
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Village – English Translation

My village, he has the air of the thirties
And if he may seem elegant
Is that he tends large plains
Forever deprived of people

In a village, we have the rage to never leave
As if, the Eldorado, we already had it under the Grolles
We lose all our bearings because the days look alike
We know “where”, “how” but you never really know “when”

In bars, there are drunkards
Half-man, half-tabouret
Morality in their vert, the eager lip
Who like to talk about life especially about their

To a barmaid who plays the shrink or the mother
Because herself lost her son and finds herself with too much heart
In a village, there are faces that could be beautiful
If they were not marked by life

Or by alcohol or by boredom
To always see the same thing
To see them live, it looks like they are resting
There are big sh#t species that hunt

In a village, there is no awareness of nothing
We treat blacks of monkeys, boukaks
And Charclos as dogs
After all “we are with us”

And “with us”, we don’t want to see
That it is not always very beautiful
And that there is sh#t on the sidewalks
That there is a hole thirty meters deep

That we rebuilt with household waste and screens
No one is studying because no one ever does it
We have the concern for the tune too early, we accumulate wealth
Because wealth is money; And that life is very expensive!

We go from child to adult directly
We fully live his dreams, because the dream
It’s to perfect your image
The image of a healthy and well -rowed life

Row by pack of five, embedded under a roof
A man, a woman, a dog
Two children and the affection in this order
In a village, there are classes divided by two

Where we learn only half a spelling parody
Where you pass the recess on a tarmac that stinks
To shoot in a bottle
Who arrived there by chance – or maybe not

And in the village hall, the Fancy-Fair was, basically, a great discomfort
Because at barely ten years old, we learned humiliation
To dance on Jordy with feathers, hats
Made up like travelos for parents who find it beautiful

In a village, there is a rumor that dirty all those who remain
Fraggles, black, Jews, Down’s syndrome and the unemployed
We are so bored that we invent a life
We live as we boast, we wait for the annuity but we don’t try anything

“In addition, it seems that in June, they will build social dwellings
And social dwellings, that’s a Arab thing!
Suddenly we break in the work ”there are big idiots who move
Or who talks to you about shotgun

There is a family in misery, in caravan, and that we do not help
Because it seems that the mother
She hits all the guys who deceive their wife
And as in a village, all guys deceive their wife

And well the women of the villages said that this woman is a sl#t
We live day after day without seeing where life leads us
We cleaj every Thursday in a wife that we do not find beautiful
And their belly advances and their buttocks move away

To see them, I would say that he wants to flee …
Saturday evening, in the village hall, there is DJ Max
He has the helmet and then the jacket and invests in lights
We arrive on animals, we drink on sape like never before

We hit Disney songs
And everyone loves each other on the lakes of Connemara
Early evening, nobody talks to each other because no one is drunk
But drunk, it puts fingers (even in the middle of the room)

Two pecs on a beer paunch and proud to tackle the effort
Sunday is a sun that stinks beer on a refreshment bar that stinks beer
And parents who sweat hell for kids in total 90
That they hit sport so that they stop being obese

As a reward for a pizza that stinks beer
On the shelf, there are trophies, aldi chips expired since 2002
A photo of happy days when there were people at the tournament
Say that today it only exists in memory

Of an alcoholic that his audience does not even listen
My village, he has the air of the thirties
And if he may seem elegant
Is that he loses without trying his luck

That it remains heavy in the absence
Rancid and injured in time
Time is running out but yet
He thinks of being the present

Thinking of dreaming, he exercises to stay
Still the same summer evening
Always the same winter night
Who piss in the nursery school courtyard

One hand on the c#ck, another on his bottle
My village, he has the air of the thirties
And if he may seem elegant
Is that he tends large plains

Forever deprived of people?
– forever deprived of people
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Lyrics Jakbrol – Village

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